Se lancer dans la démarche zéro déchet

Nous avons commencé à faire plus attention au contenu de notre poubelle à partir du moment où je me suis posée cette question : que deviennent nos déchets?

Et en cherchant à y répondre j’ai fait ce malheureux constat : d’une part les déchets triés ne sont pas tous recyclés (88% pour les papiers-cartons, 71% pour le verre, 23% pour les plastiques*) et seul le verre est recyclable à l’infini, d’autre part nos poubelles ménagères sont tout simplement enterrées ou incinérées, une petite partie seulement étant transformée en compost. C’est ainsi que de fil en aiguille je me suis intéressée à la démarche zéro déchet.

*sources du ministère de la transition énergétique pour l’année 2011 (n’ayant pas trouvé de données plus récentes)

Le zéro déchet est une démarche qui vise à réduire son impact sur l’environnement, en diminuant la quantité de déchets que nous produisons et leurs impacts négatifs sur la planète (inclus zéro gaspillage).

Sa devise : « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas » !

La règle des 5R est un peu la feuille de route de la démarche, l’objectif étant de limiter les déchets et les achats compulsifs.

Les gestes simples

Le tri sélectif reste bien sûr la base. C’est tellement une évidence pour moi qu’au début je ne l’évoquais même pas. Malheureusement je constate que ce n’est pas le cas pour tout le monde. Or il est très important que chaque personne chez soi participe au geste de tri, afin que les déchets recyclables ou compostables soient ensuite orientés vers les bonnes filières de recyclage. Mais comme vu en introduction le recyclage a ses limites, d’où la nécessité de réduire ses déchets à la base.

Quand je vois dans une poubelle ménagère une bouteille plastique j’en ai les yeux qui piquent et quand j’y trouve une bouteille en verre je prends de l’urticaire !!!

Citation d’une poétesse méconnue… moi-même 😉

Il y a une façon très simple de réduire ses déchets de 40kg par an : le stop pub. Et si tu ne veux pas louper le dernier numéro de ton prospectus préféré, il suffit de t’inscrire à leur newsletter !

Ayant la chance de posséder un extérieur, pour nous il est naturel d’avoir un composteur. Une fois de plus je réalise que ce n’est pas du bon sens pour tout le monde. Pourtant nos déchets compostables représentent en moyenne 1/3 de nos ordures ménagères en France. C’est énorme ! Il suffit donc de libérer un espace d’environ 1m² dans un coin de son jardin pour alléger considérablement sa poubelle.

Les alternatives au tout jetable

J’ai commencé en supprimant tout ce qui était à usage unique dans la salle de bain :

  • les cotons démaquillants remplacés par des lingettes lavables,
  • les cotons tiges par un simple nettoyage sous la douche (sinon il y a l’oriculi),
  • les protèges slips remplacés par des serviettes lavables.

Rapidement gel douche et shampoing ont été remplacés par des savons solides, et au fur et à mesure que le stock de produits cosmétiques s’épuise nous testons des recettes maison.

Puis j’ai procédé de la même façon dans la cuisine :

  • suppression de l’essuie tout (en y pensant on peut très facilement s’en passer),
  • remplacement des serviettes en papier par des serviettes en tissu,
  • achat d’un sac à pain pour en finir avec le papier à la boulangerie.

Nous faisons maintenant notre liquide vaisselle et nos tablettes pour lave vaisselle.

Mais ce qui génère le plus de déchets est sans aucun doute notre manière de faire les courses !

Les courses en mode zéro déchet

Je tiens à le préciser d’emblée : les courses en mode zéro déchet demande une bonne organisation ! Au départ il faut investir un peu (cf ci-contre), personnellement pour les bocaux et les bouteilles je fais de la récup ou j’en trouve facilement à la ressourcerie de Tournon.

Après j’ai vite compris que pour arriver au (presque) zéro déchet il faudrait abandonner les grandes surfaces, mais la transition se fait petit à petit. Nous avions déjà l’habitude d’aller au marché pour les œufs, les fruits, les légumes, la charcuterie et la viande. Pas d’énorme changement de ce côté là mis à part les boîtes en verre pour le boucher.

Je me sers au maximum en vrac à la Biocoop de Tournon : les féculents, les fruits secs, les céréales du ptit déj, les biscuits salés, l’huile d’olive, le miel… Je vais toujours à Intermarché pour : le beurre, la crème fraîche, le lait, les condiments et même parfois le fromage que les vendeuses acceptent volontiers de me mettre dans une boîte !


Selon moi il ne faut pas se prendre la tête en voulant tout changer du jour au lendemain, c’est la meilleure façon pour se braquer! Soyons indulgent avec nous même.


Si tu es motivé(e) et que tu as un peu de temps, il y a le MOOC Zéro Déchet (inscription possible jusqu’au 30/11/19 —> https://colibris-universite.org/formation/mooc-zero-dechet


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *