Les débuts au potager

Comme déjà évoqué dans l’onglet permaculture, en jardinage nous partons de zéro… et ça se ressent dans les résultats! Cet article n’est pas un cours de maraichage, juste le partage de mon expérience de débutante.

Année n°1

Nous avons emménagé en août 2014, mais je n’ai commencé l’aventure du potager qu’en 2017. A l’époque je me documentais beaucoup sur la permaculture, mais passer de la théorie à la pratique n’est pas forcément simple. Ne sachant pas par où commencer, et me sentant totalement démunie face à ce bout de terrain à l’abandon depuis plusieurs années, j’ai fait appel aux renforts (en l’occurrence mon papa).

Bêchage, décompactage, arrachage des « mauvaises herbes »… nous avons préparé le sol pour les futures plantations : salades, tomates, radis, courgettes, aubergines, melons, courges, haricots, pommes de terre, framboisiers, ciboulette, basilic, oignons. J’ai planté tout ce qu’il m’a donné sans trop réfléchir, pas en grande quantité mais juste pour essayer.

Résultats? Je peux aisément qualifier le rendement de catastrophique !! Les radis n’ont même pas dénié sortir de terre. Les framboisiers ont grillé sur place. Mes 4 salades sont montées en graines avant de grossir. Avec une ligne de haricots j’ai pas eu de quoi faire une salade. Et globalement pour tout le reste j’ai eu droit à des bébés légumes! Le seul truc qui a vraiment donné c’est le basilic…en pot!

Acceptation et observation ont été mes guides ! Causes possibles?

• Le sol : limono-sableux, trop drainant, pauvre, sans vie
• L’ensoleillement : parcelle mi-ombragée non adaptée à toutes les cultures
• L’eau : pas de source, eau de la ville utilisée avec parcimonie
• Paillage : aucun (pourtant la base en permaculture, honte à moi!) par manque de moyens et d’idées

Travaux hivernaux : apport de BRF sec, apport de fumier d’oie, apport de feuilles mortes, compostage de surface

Année n°2

Objectif : apprendre de ses erreurs et faire différemment !

• Le sol : les différents apports ont permis de l’améliorer un peu et au moins il n’a pas passé l’hiver à nu; avant plantation j’ai passé la grelinette pour l’aérer
• L’ensoleillement : sélection des cultures en fonction de leurs besoins; aménagement d’un nouvel espace potager qui bénéficie du soleil toute la journée
• L’eau : sujet toujours sensible, nous avons commencé à récupérer l’eau de pluie (en petite quantité)
• Paillage : achat de 2 bottes de paille

Sur la parcelle mi-ombragée j’ai privilégié : salades, carottes, radis, pois gourmand, haricots, pommes de terre, fraisiers. La parcelle ensoleillée a accueillie tomates et courges. Les aromatiques (persil, basilic, ciboulette) sont cultivés en pot pour pouvoir être rentrés aux premiers froids.

Résultats? Pas à la hauteur de nos attentes mais il y a toutefois du mieux !! Nous avons pu manger quelques salades, carottes, fraises, tomates et courges. Cette fois-ci les radis ont bien poussé mais étaient immangeables (trop piquants). Pas encore assez de pois gourmand et haricots mais j’ai récupéré les graines pour l’année suivante. Pour les pommes de terre…il n’y aura pas de 3ème essai! Du côté des aromatiques, à part le persil qui a péri après une invasion de pucerons, tout va bien.

Conclusions : le sol mérite d’être encore enrichi mais je pense que mon plus gros problème c’est la ressource en eau.

Travaux hivernaux : apport de feuilles mortes, compostage de surface et engrais vert (moutarde).

Année n°3

Work in progress… On ne lâche rien, on continu d’apprendre, on s’améliore, car comme on dit « c’est en jardinant que l’on devient jardinier » 😉